Cliquer sur le drapeau pour le texte en français
Click on the flag for the text in English
Liens vers les parties détaillées du résumé historique de l’UKRAINE
◊ Ukraine occidentale
◊ Galicie
◊ Ukraine subcarpatique
◊ Bucovine
◊ Crimée
◊ Conflit du Donbass
C’est à Kiev, au IXème siècle vers 884 que le prince Varègue (Viking) Oleg a fondé la Rus’ kiévienne (ou Ruthénie de Kiev). Au milieu du XIème siècle, l’État kiévien couvrait un vaste territoire qui s’étendait du lac Ladoga à la mer Noire.
Au XIIème siècle, l’État kiévien perd son unité, il est divisé en plusieurs principautés qui les unes après les autres sont soumises à la domination des Mongols.
Au XIVème siècle, la majeure partie de l’actuelle Ukraine passe aux mains des Lituaniens et des Polonais qui ont vaincu les Mongols. Les Tatars, héritiers de la dynastie mongole et vassaux de l’empire ottoman contrôlent les bords de la mer Noire avec la Crimée (khanat de Crimée).
Dans le bassin du Dniepr, les Cosaques zaporogues constituent une force tampon entre la Pologne et les Tatars.
À partir du milieu du XVIIème siècle et pour les trois siècles qui suivirent l’Ukraine verra l’influence russe prendre le relais des Lituaniens, Polonais et Ottomans.
Le soulèvement des cosaques contre les Polonais en 1648 aboutit en 1667 au traité d’Andrusovo qui met fin à la guerre entre la Pologne et la Russie. Par ce traité, Kiev et les contrées situées à l’est du Dniepr reviennent à la Moscovie.
Au XVIIIème siècle, les guerres entre la Russie et l’empire ottoman se soldent par la victoire des russes qui annexent le khanat de Crimée (1) en 1783 et l’intègrent définitivement à l’empire en 1792 (traité de Iasi).
Après la première partition de la Pologne en 1772 la Galicie devient autrichienne. La deuxième partition (1793) marque la fin de la présence polonaise en Ukraine, tout le territoire situé à l’ouest du Dniepr (Podolie, Volhynie) est intégré à l’empire russe.
Cette situation demeurera inchangée jusqu’à la Première Guerre mondiale.
(1) Le khanat de Crimée était un État vassal de l’empire ottoman dirigé par les Tatars de Crimée. Il comprenait la péninsule de Crimée, excepté la côte sud, et de vastes étendues de terres situées sur le pourtour nord de la mer Noire et de la mer d’Azov. Il exista du milieu du XVème siècle à 1783.
En 1914, la majeure partie de l’Ukraine actuelle était russe. À l’ouest, la Galicie et la Bucovine dépendaient de l’empire d’Autriche et la Transcarpathie constituait la province septentrionale du royaume de Hongrie.
A la fin de la Première Guerre mondiale, en pleine guerre civile russe, des opposants à la Révolution d’Octobre proclament la République Populaire d’Ukraine le 20 novembre 1917 qui n’est pas séparée de la Russie. Face à l’hostilité des bolcheviques l’indépendance de l’Ukraine est proclamée le 22 janvier 1918.
Les bolcheviques qui tiennent l’est du pays fondent le 19 mars 1918 à Kharkov la République Soviétique d’Ukraine qui après leur prise de contrôle de tout le territoire deviendra en mars 1919 la République Socialiste Soviétique d’Ukraine, à l’exception de la Crimée qui bénéficie d’un statut particulier.
La paix de Riga (18 mars 1921) qui scelle la fin de la guerre russo-polonaise confirme l’appartenance de la Galicie à la Pologne et entérine le rattachement de la moitié ouest de la Volhynie. En contrepartie la Pologne reconnaît la RSS d’Ukraine.
Au cours de la Seconde guerre mondiale, l’Ukraine est occupée par l’Allemagne nazie en 1941 avant d’être reconquise par l’Armée rouge à partir de 1943.
En 1945, les territoires polonais d’avant la guerre (Galicie orientale, Podolie et de Volhynie) sont intégrés à la RSS d’Ukraine avec le sud de la Bessarabie pris à la Roumanie et la Ruthénie subcarpathique que Staline retire à la Tchécoslovaquie.
Le 19 février 1954, Nikita Khroutchev, à l’occasion du 300e anniversaire du traité de Pereïaslav(1) transféra la Crimée de la RSS de Russie à la RSS d’Ukraine. (cf. RUSSIE – Résumé historique, partie Crimée).
(1) Le traité de Pereïaslav fut conclu le 8 janvier 1654 dans la ville du même nom, située à 50km au sud-est de Kiev, entre les cosaques zaporogues et le tsar Alexis Ier. Les cosaques prêtèrent allégeance au tsar et à la Russie en contrepartie de privilèges.
Le Parlement ukrainien adopta le 16 juillet 1990 la Déclaration sur la souveraineté politique de l’Ukraine qui conduira à l’indépendance le 24 août 1991, confirmée par référendum le 1er décembre de la même année par 90% des suffrages.
Les frontières de l’Ukraine indépendante étaient celles qui étaient en vigueur à l’époque de l’URSS. Elles ont été maintenues jusqu’au 18 mars 2014 date à laquelle le parlement russe ratifia le rattachement de la Crimée à la fédération de Russie suite au référendum organisé le 16 mars 2014.
L’Ukraine, comme la quasi-totalité des États, ne reconnait pas l’annexion de la Crimée par la Russie qu’elle considère comme faisant toujours partie de son territoire national. (cf. RUSSIE Résumé historique – Crimée).
En avril 2014, un conflit armé opposant les séparatistes pro-russes soutenus par la Russie aux forces gouvernementales ukrainiennes a éclaté dans le Donbass, région située à l’est du pays, avec la constitution de deux républiques autoproclamées qui ont été officiellement reconuues par la Russie le 21 février 2022. (cf. partie conflit du Donbass).
Le 24 février 2022 le président russe Vladimir Poutine ordonne l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe qu’il qualifie d’ »opération militaire spéciale« .Après sept mois de conflit entre les armées russe et ukrainienne, la ligne de front est établie au sud-est du pays.
Afin de conforter son autorité dans les territoires contrôlés par son armée et justifier leur appartenance à la Russie, Vladimir Poutine décide d’organiser un référendum d’annexion dans les quatre oblasts (régions) totalement ou partiellement occupés, y compris les républiques fantoches de Donetsk et Louhansk.
Le scutin organisé à la hâte s’est déroulé dans les oblasts de Luhansk, Donetsk, Zaporizha et Kherson du 23 au 27 septembre 2022. Compte tenu des conditions d’organisation non démocratiques, la consultation qualifiée de simulacre a été dénoncée par l’Ukraine et une grande partie de la communauté internationale.
En effet de nombreuses irrégularités ont été constatées comme par exemple l’organisation d’un vote dans des zones en guerre, l’absence d’observateurs internationaux, l’action de brigades mobiles faisant du porte à porte pour recueillir les votes, les bulletins glissés dans l’urne sans enveloppe et partant visibles par tous etc…
Les résultats publiés au soir du 27 septembre font état, sans surprise, d’une éclatante victoire du oui au rattachement à la Russie avec selon les régions de 87% à 99% des suffrages.
L’Ukraine et la plupart des pays ne reconnaissent pas les résultats de ce référendum. À ce titre, les Nations unies ont réitéré leur soutien à « l’intégrité territoriale de l’Ukraine » dans ses « frontières reconnues ».
Le 5 octobre 2022 le président russe, Vladimir Poutine, a signé la loi d’annexion des quatre régions ukrainiennes au sein de la Fédération de Russie ainsi que les décrets nommant formellement à leur tête les dirigeants que Moscou y avaient déjà mis en place.
Le 12 octobre 2022, l’Assemblée Générale de l’ONU a adopté à une large majorité une résolution exigeant de la Russie qu’elle revienne sur sa « tentative d’annexion illégale » de quatre régions d’Ukraine à la suite de « soi-disant référendums illégaux ».
Sur les 193 membres, 143 ont adopté la résolution, 5 ont voté contre (Belarus, Corée du Nord, Nicaragua, Russie, Syrie), 35 se sont abstenu, 10 n’ont pas participé au vote.
Ukraine occidentale
Ukraine occidentale
Profitant de l’effondrement de la puissance Austro-hongroise, des dirigeants politiques ukrainiens de Galicie orientale, de Bucovine et de la Ruthénie subcarpathique constituent un État indépendant qu’ils nomment République Populaire d’Ukraine Occidentale (également désignée République Nationale d’Ukraine Occidentale). La proclamation d’indépendance a lieu à Lvov le 1er novembre 1918.
Cette République aura une durée de vie éphémère en raisons de l’hostilité des polonais de Galicie orientale, d’affrontements communautaires en Ruthénie subcarpathique et de la volonté des roumanophones, majoritaires en Bucovine, de rejoindre la Roumanie.
♦ Le 31 décembre 1918 la Bucovine est intégrée à la Roumanie.
♦ Le 22 mai 1919 le Conseil National ruthène accepte le statut d’autonomie offert par la Tchécoslovaquie. L’adhésion sera effective en mars 1920.
♦ En juillet 1919, la Pologne contrôle toute la Galicie.
Le traité de paix de Saint Germain du 10 septembre 1919 signé avec l’Autriche reconnaît l’appartenance de la Galicie à la Pologne et de la Bucovine à la Roumanie.
Le traité de Trianon signé avec la Hongrie le 4 juin 1920 attribue la Transcarpathie à la Tchécoslovaquie.
Galicie
Galicie
Lors du premier partage de la Pologne en 1772, la Galicie est annexée par l’Autriche. Cette province restera possession des Habsbourg jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale.
Entre octobre 1918 et juillet 1919, la Galicie orientale fit partie de l’éphémère République Nationale de l’Ukraine de l’Ouest en conflit avec la Pologne qui revendiquait la possession de sa province historique. Fin juillet 1919 les polonais contrôlaient toute la Galicie.
Le Traité de paix de Saint Germain du 10 septembre 1919 reconnaît l’appartenance de la totalité de la Galicie à la Pologne.
Durant la guerre russo-polonaise de 1920-1921 la Galicie fut occupée tour à tour par les bolcheviques et l’armée polonaise. Le traité de Riga signé le 18 mars 1921 entre la Pologne et la Russie soviétique mit fin au conflit et officialisa l’appartenance de la Galicie à la Pologne.
Après la conquête de la Pologne par l’Allemagne en septembre 1939, la Galicie Occidentale est intégrée au Gouvernement Général de Pologne (Generalgouvernement Polen) dont Cracovie est le siège à compter du 26 octobre.
Le 17 septembre 1939 l’Union soviétique envahit à son tour la Pologne et annexe la Galicie orientale qu’elle rattache à la République soviétique d’Ukraine.
Le 22 juin 1941 l’Allemagne enclenche l’opération Barbarossa à l’encontre de l’URSS, en juillet la Galicie orientale est sous contrôle allemand, elle est alors rattachée au Gouvernement Général de Pologne.
En janvier 1944 l’Armée rouge atteint l’ancienne frontière polono-soviétique et entreprend la reconquête de la Galicie. La ville de Lwów est reprise le 28 juillet, Cracovie le 19 janvier 1945.
Le traité de Potsdam d’août 1945 entérine la partition de la Galicie. La Galicie occidentale est restituée à la Pologne, la Galicie orientale avec Lvov est annexée par l’URSS qui la rattache à la RSS d’Ukraine.
Ukraine subcarpatique
Ukraine subcarpatique
L’Ukraine subcarpatique appelée autrefois Ruthénie subcarpathique (Kárpátalja en hongrois) a fait partie de la Hongrie jusqu’à l’effondrement de l’Empire austro-hongrois. En 1918, cette région a été rattachée à la Tchécoslovaquie nouvellement constituée.
La Hongrie annexa la partie sud-ouest de la province le 2 novembre 1938 et la totalité du territoire le 19 mars 1939.
En octobre 1944, les soviétiques annexent la région qui devient l’Etat de « Zakarpats’ka Ukraina ».
Le traité soviéto-tchécoslovaque du 29 juin 1945 entérina le fait que cette région ne sera pas restituée à la Tchécoslovaquie.
Le 1er janvier 1946, le statut de l’Ukraine subcarpathique fut modifié. Elle est rebaptisée Transcarpathie et devint une région administrative (oblast) de la RSS d’Ukraine, statut qu’elle a conservé après l’indépendance de l’Ukraine en 1991.
Bucovine
Bucovine
De tous les confins de l’empire Austro-hongrois, la Bucovine a été entre 1775 et la fin de la Première Guerre mondiale celui qui était situé le plus à l’est.
Après le Premier partage de la Pologne en 1772 qui permit à l’Autriche de contrôler la Galicie, la partie nord du voïvodat de Moldavie, vassal de l’empire ottoman, est convoitée par l’Autriche. Par le traité austro-turc du 4 mai 1775 ce territoire, passe sous la domination des Habsbourg. Après avoir été sous administration militaire autrichienne jusqu’en 1786, la Bucovine est rattachée à la province de Galicie-Lodomérie avec le statut de district.
En 1849 le Bucovine devient une « Terre de la couronne autrichienne » (Kronland) puis est érigée en duché (Herzogtum) avec Czernowitz pour capitale.
Au cours de la Première Guerre mondiale, de nombreuses batailles se déroulèrent en Bucovine entre les armées Austro-hongroises et allemandes opposées aux Russes.
Après la défaite de l’empire Austro-hongrois, le Conseil national de Bucovine majoritairement roumanophone, vote le 28 novembre 1918 le rattachement à la Roumanie à la satisfaction de ce pays qui depuis son indépendance en 1878 revendique la réunification de la Moldavie.
Le traité de Saint-Germain (10 septembre 1919) ratifie de manière formelle l’appartenance de la Bucovine à la Roumanie.
En référence au pacte germano-soviétique du 23 août 1939, l’URSS adresse à la Roumanie le 26 juin 1940 un ultimatum lui enjoignant de lui céder la partie nord de la Bucovine. Cette exigence ne faisait pas partie du pacte Molotof-Ribbentrop mais n’entraîna pas de réaction de la part de l’Allemagne.
Le 28 juin 1940 les Roumains évacuent la Bucovine du nord laissant la place aux soviétiques qui fixent la frontière à quelques kilomètres au nord de la rivière Suceava.
En juin 1941, la Roumanie entre en guerre aux côtés de l’Allemagne contre l’URSS et reprend la Bucovine du nord. Au printemps 1944, l’Armée rouge pénètre en Bucovine. Un armistice est signé avec l’Union soviétique le 12 septembre 1944 par lequel la Roumanie reconnaît l’annexion de la Bucovine du nord par l’URSS.
Le traité de Paris du 10 février 1947 entérine la partition de la Bucovine entre la RSS d’Ukraine et la Roumanie.
La frontière qui sépare à présent la Roumanie de l’Ukraine indépendante est celle qui a été tracée par les soviétiques en 1940.
BucoCrkkimée
Crimée
Dans l’Antiquité, la Crimée a connu les influences de diverses civilisations (scythe, grecque, romaine…) avant de voir arriver divers peuples dont les Tatars qui y fondent en 1430 un État, le khanat de Crimée. Le khanat de Crimée se plaça sous la protection de l’empire Ottoman en 1475 et domina les rivages de la mer d’Azov jusqu’à la fin du XVIIIème siècle.
Après la guerre russo-ottomane de 1768-1774, la Crimée est annexée par la Russie en 1783.
Durant la guerre civile russe, la Crimée a connu plusieurs régimes politiques alternant tour à tour les anti et les pro-bolcheviques.
La République populaire de Crimée est proclamée par les Tatars en 1917, La République socialiste soviétique de Tauride la remplace début 1918. Le Gouvernement Régional de Crimée (anti bolchevique) est établi en juin 1918 avec le soutien militaire des allemands. Début avril 1919 l’armée Rouge s’empare de la Crimée qu’elle devra céder aux armées blanches en juin de la même année qui rétablirent le Gouvernement Régional de Crimée. Ce gouvernement épaulé par l’armée du général Wrangel a résisté aux bolcheviques jusqu’en novembre 1920.
Le 18 octobre 1921, les soviétiques ont accordé à la Crimée le statut de « République socialiste soviétique autonome » au sein de la « République socialiste fédérative de Russie ».
En septembre 1941 la Crimée fut en grande partie occupée par les Allemands, sauf Sévastopol qui résista jusqu’au 4 juillet 1942. L’Armée rouge reprendra le contrôle de la Crimée en mai 1944.
Les soviétiques abolissent le statut d’autonomie de la Crimée le 30 juin 1945 pour en faire une région (oblast) de la RSS de Russie.
Le 19 février 1954, Nikita Khroutchev, à l’occasion du 300e anniversaire du traité de Pereïaslav(1) transféra la Crimée de la RSS de Russie à la RSS d’Ukraine.
(1) Le traité de Pereïaslav fut conclu le 8 janvier 1654 dans la ville du même nom, située à 50km au sud-est de Kiev, entre les cosaques zaporogues et le tsar Alexis Ier. Les cosaques prêtèrent allégeance au tsar et à la Russie en contrepartie de privilèges.
Le 12 février 1991, le soviet suprême de la RSS d’Ukraine rétablit le statut d’autonomie de la Crimée qui sera maintenu après l’indépendance de l’Ukraine le 24 août 1991.
Au cours des années qui suivirent l’indépendance de l’Ukraine, la Crimée fut la source de tensions avec la Russie. Tentation sécessionniste d’une partie de la population russophone, vote le 21 mai 1992 par le Parlement de la fédération de Russie d’une résolution qui annule le transfert de la Crimée décrété par N. Khroutchev en 1954, statut du port militaire de Sévastopol etc…
L’appartenance de la Crimée à l’Ukraine est officiellement reconnue par la Russie en mai 1995.
Le 21 novembre 2013 marque le début des manifestations anti gouvernementale à Kiev après que le parlement ait renoncé à signer l’accord d’association avec l’Union européenne. Ce mouvement de protestation centré sur l’occupation de la place de l’indépendance (Maïdan) à Kiev qui a été marqué par des actes de violence ayant entrainé de nombreux blessés et une centaine de morts, aboutit le 22 février 2014 à la destitution et la fuite du président pro-russe Viktor Ianoukovitch. Un nouveau gouvernement pro-européen prend le pouvoir.
La population russophone, majoritaire en Crimée, ne reconnait pas le nouveau pouvoir de Kiev. Le Parlement de Crimée vote le 27 février 2014 la tenue d’un référendum sur l’autodétermination de la République autonome.
La date du référendum initialement fixée au 25 mai 2014 a été successivement avancée au 30 mars puis au 16 mars 2014 avec la question ne portant plus sur l’extension de l’autonomie mais le rattachement à la Russie. Le résultat de la consultation donne 96,77% des suffrages en faveur du rattachement à la Russie.
Deux jours après, le 18 mars 2014, un décret du gouvernement russe signé par le président Vladimir Poutine fait de la République de Crimée (capitale Simféropol) et de la ville de Sébastopol deux nouveaux sujets de la fédération de Russie.
Le 20 mars 2014 la chambre basse du Parlement russe (la Douma) ratifie le rattachement de la Crimée à la Russie.
Au plan international cette annexion n’est reconnue que par 11 des 193 États membres de L’ONU, dont la Russie.
Donbass
Conflit du Donbass
En avril 2014, un conflit armé opposant les séparatistes pro-russes aux forces gouvernementales ukrainiennes a éclaté dans le Donbass, région située à l’est du pays.
L’indépendance de la république populaire de Donetsk est proclamée le 7 avril 2014 et le 27 avril de la même année c’est la république populaire de Louhansk qui se déclare à son tour indépendante.
Ces deux États sécessionistes ne sont pas reconnus par la communauté internationale.
En avril 2017, le territoire incluant les villes de Donetsk et Luhansk est toujours contrôlé par les séparatistes et malgré l’accord de Minsk de février 2015, instaurant notamment un cessez-le-feu, des combats sporadiques sont régulièrement constatés par les observateurs internationaux.
Le 21 février 2022 Vladimir Poutine, président de la fédération de Russie a reconnu unilatéralement l’indépendance des deux républiques séparatistes.
Le 24 février 2022 Vladimir Poutine ordonne l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe qu’il qualifie d’ »opération militaire spéciale » pour notamment soutenir les séparatistes pro-russes du Donbass.
Un référendum d’annexion à la Russie a été organisé du 23 au 27 septembre 2022 dans les oblasts de Luhansk, Donetsk, Zaporizha et Kherson. Ce scrutin qualifié d’illégal par l’Ukraine et la plupart des pays a donné une large victoire en faveur du rattachement à la fédération de Russie. (cf. partie résumé historique).
Links to detailed parts of the historical summary of UKRAINE
◊ Western Ukraine
◊ Galicia
◊ Carpatho-Ukraine
◊ Bukovina
◊ Crimea
◊ Donbass conflict
It was in Kiev in the 9th century, around 884, that the Varegian (Viking) prince Oleg founded the Kievan Rus’ (or Kievan Ruthenia). By the mid-11th century, the Kievan Rus’ covered a vast territory stretching from Lake Ladoga to the Black Sea.
In the 12th century, the Kievan state lost its unity and was divided into several principalities, which one after the other were subjected to the domination of the Mongols.
In the 14th century, most of what is now Ukraine fell to the Lithuanians and Poles, who had defeated the Mongols. The Tatars, heirs of the Mongol dynasty and vassals of the Ottoman Empire, controlled the shores of the Black Sea with Crimea (Crimean Khanate).
In the Dnieper basin, the Zaporogues Cossacks constitute a buffer force between Poland and the Tatars.
From the middle of the 17th century and for the next three centuries, Ukraine was under Russian influence, taking over from the Lithuanians, Poles and Ottomans.
The Cossack uprising against the Poles in 1648 led to the Treaty of Andrusovo in 1667, which ended the war between Poland and Russia. This treaty returned Kiev and the areas east of the Dnieper to Muscovy.
In the 18th century, the wars between Russia and the Ottoman Empire ended in victory for the Russians, who annexed the Crimean Khanate (1) in 1783 and integrated it definitively into the Empire in 1792 (Treaty of Iasi).
After the first partition of Poland in 1772, Galicia became Austrian. The second partition (1793) marked the end of the Polish presence in Ukraine, and all the territory west of the Dnieper (Podolia, Volhynia) became part of the Russian Empire.
This situation remained unchanged until the First World War.
(1) The Crimean Khanate was a vassal state of the Ottoman Empire ruled by the Crimean Tatars. It comprised the Crimean Peninsula, except for the southern coast, and large tracts of land on the northern shores of the Black Sea and the Sea of Azov. It existed from the middle of the 15th century until 1783.
In 1914, most of what is now Ukraine was Russian. In the west, Galicia and Bukovina were under the Austrian Empire and Transcarpathia was the northern province of the Hungarian Kingdom.
At the end of the First World War, in the midst of the Russian Civil War, opponents of the October Revolution proclaimed the Ukrainian People’s Republic on 20 November 1917, which was not separated from Russia. Faced with the hostility of the Bolsheviks, the independence of Ukraine was proclaimed on 22 January 1918.
The Bolsheviks who held the east of the country founded the Ukrainian Soviet Republic on 19 March 1918 in Kharkov, which after taking control of the whole territory became the Ukrainian Soviet Socialist Republic in March 1919, with the exception of the Crimea which had a special status.
The peace of Riga (18 March 1921), which sealed the end of the Russo-Polish war, confirmed that Galicia belonged to Poland and ratified the attachment of the western half of Volhynia. In return, Poland recognised the Ukrainian SSR.
During the Second World War, Ukraine was occupied by Nazi Germany in 1941 before being recaptured by the Red Army in 1943.
In 1945, the pre-war Polish territories (Eastern Galicia, Podolia and Volhynia) were integrated into the Ukrainian SSR, with southern Bessarabia taken from Romania and sub-Carpathian Ruthenia taken from Czechoslovakia by Stalin.
On 19 February 1954, Nikita Khrushchev, on the occasion of the 300th anniversary of the Treaty of Pereslav(1) transferred Crimea from the Russian SSR to the Ukrainian SSR. (See RUSSIA – Historical Summary, Crimea section).
(1) The Treaty of Pereïaslav was concluded on 8 January 1654 in the town of the same name, located 50km south-east of Kiev, between the Zaporogues Cossacks and Tsar Alexis I. The Cossacks pledged allegiance to the Tsar and to Russia in return for privileges.
On 16 July 1990, the Ukrainian Parliament adopted the Declaration on the Political Sovereignty of Ukraine, which led to independence on 24 August 1991, confirmed by a referendum on 1 December of the same year by 90% of the votes.
The borders of independent Ukraine were those in force at the time of the USSR. They were maintained until 18 March 2014, when the Russian parliament ratified the annexation of Crimea to the Russian Federation following the referendum held on 16 March 2014.
Ukraine, like almost all states, does not recognise the annexation of Crimea by Russia, which it considers to remain part of its national territory. (See RUSSIA Historical Summary – Crimea).
In April 2014, an armed conflict between Russian-backed pro-Russian separatists and Ukrainian government forces broke out in the eastern region of Donbass, with the formation of two self-proclaimed republics that were officially recognised by Russia on 21 February 2022. (see Donbass conflict section).
On 24 February 2022, Russian President Vladimir Putin ordered the invasion of Ukraine by the Russian army, which he described as a « special military operation ».
After seven months of conflict between the Russian and Ukrainian armies, the front line is established in the south-east of the country.
In order to consolidate his authority in the territories controlled by his army and to justify their belonging to Russia, Vladimir Putin decides to organise an annexation referendum in the four totally or partially occupied oblasts (regions), including the puppet republics of Donetsk and Luhansk.
The hastily organised poll was held in Luhansk, Donetsk, Zaporizha and Kherson oblasts from 23 to 27 September 2022. Given the undemocratic conditions in which it was organised, the consultation, described as a sham, was denounced by Ukraine and a large part of the international community.
Indeed, many irregularities were noted, such as the organisation of a vote in war zones, the absence of international observers, the action of mobile brigades going door to door to collect votes, ballots slipped into the ballot box without envelopes and thus visible to all, etc…
The results published on the evening of 27 September show, without surprise, a resounding victory for the yes side in the referendum on Russian accession, with 87% to 99% of the vote depending on the region.
Ukraine and most countries do not recognise the results of this referendum. The United Nations has reiterated its support for the « territorial integrity of Ukraine » within its « recognised borders ».
On 5 October 2022 Russian President Vladimir Putin signed the law annexing the four Ukrainian regions into the Russian Federation and the decrees formally appointing the leaders that Moscow had already put in place.
On 12 October 2022, the UN General Assembly adopted by a large majority a resolution demanding that Russia reverse its « attempted illegal annexation » of four regions of Ukraine following « so-called illegal referendums ».
Of the 193 members, 143 adopted the resolution, 5 voted against (Belarus, North Korea, Nicaragua, Russia, Syria), 35 abstained, 10 did not participate in the vote.
Western Ukraine
Taking advantage of the collapse of Austro-Hungarian power, Ukrainian political leaders from Eastern Galicia, Bukovina and Subcarpathian Ruthenia formed an independent state, which they named the People’s Republic of Western Ukraine (also called the National Republic of Western Ukraine). The proclamation of independence took place in Lviv on 1 November 1918.
This republic was short-lived due to the hostility of the Poles in Eastern Galicia, community clashes in Subcarpathian Ruthenia and the desire of the Romanian-speaking majority in Bukovina to join Romania.
♦ On 31 December 1918 Bukovina brrecame part of Romania.
♦ On 22 May 1919, the Ruthenian National Council accepted the autonomous status offered by Czechoslovakia. Accession became effective in March 1920.
♦ In July 1919, Poland controls all of Galicia.
The Peace Treaty of Saint Germain of 10 September 1919 signed with Austria recognises Galicia as belonging to Poland and Bukovina to Romania.
The Treaty of Trianon signed with Hungary on 4 June 1920 assigned Transcarpathia to Czechoslovakia.
Galicia
In the first partition of Poland in 1772, Galicia was annexed by Austria. The province remained a Habsburg possession until the end of the First World War.
Between October 1918 and July 1919, Eastern Galicia was part of the short-lived National Republic of Western Ukraine in conflict with Poland, which claimed possession of its historic province. By the end of July 1919 the Poles controlled all of Galicia.
The Saint Germain Peace Treaty of 10 September 1919 recognised that the whole of Galicia belonged to Poland.
During the Russo-Polish war of 1920-1921 Galicia was occupied in turn by the Bolsheviks and the Polish army. The Treaty of Riga signed on 18 March 1921 between Poland and Soviet Russia put an end to the conflict and formalised Galicia’s membership of Poland.
After the German conquest of Poland in September 1939, Western Galicia became part of the General Government of Poland (Generalgouvernement Polen), with Krakow as its seat from 26 October.
On 17 September 1939, the Soviet Union invaded Poland and annexed Eastern Galicia to the Ukrainian Soviet Republic.
On 22 June 1941 Germany launched Operation Barbarossa against the USSR, and in July Eastern Galicia came under German control and was attached to the General Government of Poland.
In January 1944, the Red Army reached the former Polish-Soviet border and started the reconquest of Galicia. The city of Lwów was recaptured on 28 July, Kraków on 19 January 1945.
The Potsdam Treaty of August 1945 ratified the partition of Galicia. Western Galicia is returned to Poland, Eastern Galicia with Lvov is annexed by the USSR and becomes part of the Ukrainian SSR.
Carpatho Ukraine
Carpatho-Ukraine, formerly called Subcarpathian Ruthenia (Kárpátalja in Hungarian), was part of Hungary until the collapse of the Austro-Hungarian Empire. In 1918, this region became part of the newly formed Czechoslovakia.
Hungary annexed the southwestern part of the province on 2 November 1938 and the entire territory on 19 March 1939.
In October 1944, the Soviets annexed the region, which became the state of « Zakarpats’ka Ukraina ».
The Soviet-Czechoslovak treaty of 29 June 1945 confirmed that the region would not be returned to Czechoslovakia.
On 1 January 1946, the status of Subcarpathian Ukraine was changed. It was renamed Transcarpathia and became an administrative region (oblast) of the Ukrainian SSR, a status it retained after Ukraine’s independence in 1991.
Bukovina
Of all the borders of the Austro-Hungarian Empire, Bucovina was between 1775 and the end of the First World War the most eastern.
After the First Partition of Poland in 1772, which allowed Austria to control Galicia, the northern part of the Voivodate of Moldavia, vassal of the Ottoman Empire, was coveted by Austria. By the Austro-Turkish treaty of 4 May 1775, this territory came under Habsburg rule. After being under Austrian military administration until 1786, Bukovina was attached to the province of Galicia-Lodomeria with the status of a district.
In 1849, Bukovina became an « Austrian Crown Land » (Kronland) and then a duchy (Herzogtum) with Czernowitz as its capital.
During the First World War, many battles took place in Bukovina between the Austro-Hungarian and German armies against the Russians.
After the defeat of the Austro-Hungarian Empire, the National Council of Bucovina, which had a Romanian-speaking majority, voted on 28 November 1918 to join Romania, to the satisfaction of this country, which had been demanding the reunification of Moldavia since its independence in 1878.
The Treaty of Saint-Germain (10 September 1919) formally ratifies the membership of Bukovina in Romania.
With reference to the German-Soviet Pact of 23 August 1939, the USSR sent an ultimatum to Romania on 26 June 1940 to cede the northern part of Bukovina. This demand was not part of the Molotof-Ribbentrop Pact but did not lead to any reaction from Germany.
On 28 June 1940, the Romanians evacuated northern Bukovina, leaving the place to the Soviets who fixed the border a few kilometres north of the Suceava river.
In June 1941, Romania enters the war on the side of Germany against the USSR and recaptures Northern Bukovina. In the spring of 1944, the Red Army entered Bukovina. An armistice was signed with the Soviet Union on 12 September 1944, by which Romania recognised the annexation of Northern Bukovina by the USSR.
The Treaty of Paris of 10 February 1947 ratified the partition of Bukovina between the Ukrainian SSR and Romania.
The border that now separates Romania from independent Ukraine is the one drawn by the Soviets in 1940.
Crimea
In ancient times, Crimea was influenced by various civilisations (Scythian, Greek, Roman…) before the arrival of various peoples, including the Tatars who founded a state there in 1430, the Crimean Khanate. The Crimean Khanate came under the protection of the Ottoman Empire in 1475 and dominated the shores of the Azov Sea until the end of the 18th century.
After the Russo-Ottoman War of 1768-1774, Crimea was annexed by Russia in 1783.
During the Russian Civil War, Crimea experienced several political regimes alternating between anti and pro-Bolsheviks.
The Crimean People’s Republic was proclaimed by the Tatars in 1917, and was replaced by the Tauride Soviet Socialist Republic in early 1918. The Crimean Regional Government (anti-Bolshevik) was established in June 1918 with German military support. At the beginning of April 1919 the Red Army seized Crimea, which it had to cede to the White Armies in June of the same year, who re-established the Crimean Regional Government. This government, supported by the army of General Wrangel, resisted the Bolsheviks until November 1920.
On 18 October 1921, the Soviets granted Crimea the status of « Autonomous Soviet Socialist Republic » within the « Russian Federal Socialist Republic ».
In September 1941 Crimea was largely occupied by the Germans, except for Sevastopol which resisted until 4 July 1942. The Red Army regained control of Crimea in May 1944.
The Soviets abolished Crimea’s autonomous status on 30 June 1945 and made it a region (oblast) of the Russian SSR.
On 19 February 1954, Nikita Khrushchev, on the occasion of the 300th anniversary of the Treaty of Pereslav(1) transferred Crimea from the Russian SSR to the Ukrainian SSR.
(1) The Treaty of Pereïaslav was concluded on 8 January 1654 in the town of the same name, located 50km south-east of Kiev, between the Zaporogues Cossacks and Tsar Alexis I. The Cossacks pledged allegiance to the Tsar and to Russia in return for privileges.
On 12 February 1991, the Supreme Soviet of the Ukrainian SSR re-established the autonomous status of Crimea, which was maintained after the independence of Ukraine on 24 August 1991.
In the years following Ukraine’s independence, Crimea was a source of tension with Russia. The secessionist tendency of a part of the Russian-speaking population, the vote on 21 May 1992 by the Parliament of the Russian Federation of a resolution cancelling the transfer of Crimea decreed by N. Khroutchev in 1954, the status of the military port of Sevastopol etc…
Crimea’s membership of Ukraine was officially recognised by Russia in May 1995.
21 November 2013 marked the start of anti-government protests in Kiev after the parliament renounced the signing of the association agreement with the European Union. This protest movement centred on the occupation of Independence Square (Maïdan) in Kiev, which was marked by acts of violence resulting in numerous injuries and a hundred deaths, led on 22 February 2014 to the removal and flight of the pro-Russian president Viktor Yanukovych. A new pro-European government took power.
The Russian-speaking population, the majority in Crimea, does not recognise the new power in Kiev. The Crimean Parliament voted on 27 February 2014 to hold a referendum on self-determination for the Autonomous Republic.
The date of the referendum initially set for 25 May 2014 was successively brought forward to 30 March and then to 16 March 2014 with the question no longer on the extension of autonomy but on the attachment to Russia. The result of the consultation was 96.77% of the votes in favour of the attachment to Russia.
Two days later, on 18 March 2014, a Russian government decree signed by President Vladimir Putin made the Republic of Crimea (capital Simferopol) and the city of Sevastopol two new subjects of the Russian Federation.
On 20 March 2014 the lower house of the Russian Parliament (the Duma) ratified the annexation of Crimea to Russia.
Internationally, this annexation is only recognised by 11 of the 193 UN member states, including Russia.
Donbass conflict
In April 2014, an armed conflict between pro-Russian separatists and Ukrainian government forces broke out in the eastern region of Donbass.
The independence of the Donetsk People’s Republic was declared on 7 April 2014 and on 27 April of the same year the Luhansk People’s Republic declared its independence.
These two secessionist states are not recognised by the international community.
As of April 2017, the territory including the cities of Donetsk and Luhansk is still controlled by the separatists and despite the Minsk agreement of February 2015, establishing inter alia a ceasefire, sporadic fighting is regularly witnessed by international observers.
On 21 February 2022 Vladimir Putin, President of the Russian Federation, unilaterally recognised the independence of the two breakaway republics.
On 24 February 2022, Vladimir Putin ordered the invasion of Ukraine by the Russian army, which he described as a « special military operation » to support the pro-Russian separatists of the Donbass.
A referendum on annexation to Russia was held from 23 to 27 September 2022 in the oblasts of Luhansk, Donetsk, Zaporizha and Kherson. The vote, which was described as illegal by Ukraine and most other countries, resulted in a large victory in favour of annexation to the Russian Federation (see historical summary section).
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.